accueil   l'Histoire de Barjols   (en cours d'élaboration - (maj : 14/09/2016))
 

(l'ensemble du texte ci-dessous est tiré du cahier n°2 de P.H.Vaillant)


 1 - préliminaires historiques
 2 - de 1014 à 1782
 3 - de 1789 à 1977

1 - préliminaires historiques

Situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Brignoles et de Saint Maximin et à une quarantaine de kilomètres au sud des célèbres gorges du Verdon, Barjols est un ravissant village provençal agrippé sur le flanc de plusieurs collines.

    La préhistoire : dans l'antiquité l'homme occupe le territoire de l'actuel département du Var en de rares endroits dès le paléolithique inférieur et surtout moyen. Les sites néolithiques et ceux appartenant aux âges du bronze et du fer sont plus nombreux.

   Les Ligures : les plus anciens habitants que l'on connaisse sont les Ligures qui occupaient la Provence 16 s.av.J.C. Ils vivaient dans des lieux haut perchés.

   Les Celtes : ils arrivèrent 4 s.av.J.C. et se mêlèrent aux Ligures. Ils constituèrent ainsi la race celto-ligure, racine de la race provençale.

   Les Romains : l'occupation romaine en Provence se fait en plusieurs étapes depuis 125 av.J.C. En 102 des Cimbres et des Teutons menacent la Provence. Le général Marius les anéantit à Pourrières. Cette invasion romaine fut consolidée en Gaule par la défaite de Vercingétorix à Alésia en 52 av.J.C. 

   Les Francs : l'occupation romaine cessa en l'an 406 avec la première invasion des barbares. Les Francs s'emparèrent de la Gaule en 451 et envahirent la Provence en 536.

   Les Sarrasins : après leur défaite à Poitiers en 732, les Sarrasins arrivèrent en Provence en 736 pour y demeurer 3 siècles. Ils s'installèrent à la Garde Freinet en 890.

    La Provence : elle appartenait au royaume de France. Elle fut indépendante de 879 à 1486, date à laquelle elle retourna à la France.
La dynastie des Bosons (879-1112) : La Provence appartenait au royaume de France, mais cette année là Boson, beau-frère de Charles le Chauve, se fait proclamer Roi de Provence. C'est en 973 que Guillaume le libérateur chassa définitivement les Sarrasins de la Provence.
Les comtes de Barcelone et de Provence (1112-1246) : Raymond Bérenger IV lègue la Provence à sa fille Béatrix qui épouse le roi de France, le comte d'Anjou.
Les comtes d'Anjou (1246-1486) : La Reine Jeanne (1343-1382), puis le Bon Roi René (1434-1480), bon, généreux, courageux, artiste et familier. A la mort de Charles du Maine n 1481, héritier du roi René, la Provence est léguée au roi de France, Louis XI ; mais c'est Charles VII qui en prend possession en 1486. La Provence retourne définitivement à la France.

    Le Var : le département du Var naît en 1790 du démembrement du comté de Provence et s'étend jusqu'au fleuve Var qui le sépare du comté de Nice. Ce dernier se mit en 1388 sous la tutelle du comté de Savoie. En 1793, le comté de Nice est réuni à la France. En 1814, il est de nouveau perdu par la France et il n'y est rattaché définitivement qu'en 1860. Lors de cet évènement l'arrondissement de Grasse est détaché du Var et joint aux terres devenues françaises pour former les Alpes-Maritimes. C'est depuis lors que le fleuve Var ne coule plus dans notre département mais dans celui  des Alpes-Maritime.

   BARJOLS : dans la préhistoire les Ligures ont occupé la colline des Fourches (à l'ouest de Barjols) car, dans ce lieux on peut encore trouver de nombreux vestiges de leurs enceintes en pierres sèches ; le docteur Guebard a fait une étude sur ce sujet (photo?).

   Il est certain que par la suite les romains occupèrent Barjols, car la belle exposition et l'abondance des eaux limpides qui s'y trouvent, ont probablement séduit de nombreuses familles romaines. D'ailleurs les nombreux vases à décors romains découverts dans les champs près du cimetière et la villa romaine bâtie probablement  au quartier St-Jaume (des pierres en provenance de cette villa ont servi plus tard à la construction d'un monastère et sont conservées à Barjols....photos?). De plus, sur l'ancienne route de Barjols à Brue, le pont des 'Rigoirs' a été construit par les romains.

   Les Sarrasins n'occupèrent jamais Barjols. On peut cependant se demander si les premiers remparts, élevés autours du village, ne datent pas de cette époque bien qu'ils ne servirent que plus tard lors des Guerres de Religions vers 1559.

   Le Christianisme apparut tôt en Provence en raison des relations commerciales de ce pays avec l'Orient. Fréjus fut le siège d'un évêché peu après 374. C'est pourquoi il n'est pas sûr que la plus ancienne église connue à Barjols et qui fut bâtie en 1014 soit la première qui y fut construite.

Peu après l'an 1000, les moines Augustins seraient venus s'installer à Barjols d'après les uns et pour d'autres ce ne serait seulement qu' en 1350.

Nous terminerons ces données historiques en disant que la Bastidonne fut rattachée à Barjols par décret du 24 juin 1840, après accord du Conseil Municipal de Barjols du 10 mai 1838. Enfin c'est en 1850 que la commune de Châteauvert, qui dépendait du canton de Cotignac, fut rattachée à celui de Barjols.

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2 - de 1014 à 1782

 - 1014 : Barjols faisait partie du Castrum de Pontevès et c'est cette année là que fut construite la plus ancienne église dont on ait connaissance à Barjols.

 - 1060 : l'église est élevée au rang de Collégiale

 - 1070 : Foulque de Pontevès fait à la collégiale donation de ses droits sur le lieu de Barjols et c'est le Prévôt qui devint ainsi le Seigneur de notre Pays avec la possession du Château et de la Forteresse.

 - 1196-1209 : Elias, troubadour de grand renom, est né à Pérole en Limousin et non en Agenais comme beaucoup, pendant longtemps l'ont cru. Ce renseignement a été puisé dans le livre de Robert Sabatier "la poésie du Moyen-Age'' quand il parle du troubadour "Elias de Barjols". Il est venu en Provence à la demande de Garsende, Comtesse de Provence et de son ami Alphonse. Cela se serait passé entre 1196 et 1209.
Le Comte lui donna, ainsi qu'à son compagnon Olivier, de la terre à Barjols et c'est ce qui explique le changement de nom de ce troubadour, issu du Limousin et appelé "Elias de Barjols" par tous les manuscrits. L' activité d'Elias se prolongea jusqu'en 1225. Elias devait être fort agé, l'heure du repos ayant vraiment sonné pour lui, il frappa à la porte de l'hôpital de St-Bénezet d'Avignon où il mourut.

 - 1214 : Saint Douceline naquit à Digne en 1214. Elle était bien jeune lorsque ses parents vinrent se fixer à Barjols où elle habita probablement au Château.
 La source de Roubaud (source qui aliment Barjols) était la propriété de ses parents et ils en portèrent le nom.

 - 1127 d'après Malausse, 1237 d'après P.Vaillant : le 10 avril Raymond Bérenger V se fit remettre le Château et la Forteresse.

 - 1321 : Robert, Comte de Provence, érige Barjols en chef-lieu de bailliage; ce qui explique les deux "B" sur ses armoiries.

 - 1348 : la peste sévit à Barjols d'une façon terrible.

 - 1350 : c'est le 17 janvier que les reliques de St-Marcel, évêque de Die, sont transférés à Barjols (ce sujet est traité dans le livre "La Saint-Marcel et les Tripettes de Barjols" de P.H.Vaillant) - un résumé
très succinct est relaté dans le site.

 - 1407 : le 24 mars, Jean Moustiers, notaire à Tavernes, donne au chapitre, une maison sise sur la place de l'Aroum (Ledru-Rollin) et appelée maison de St-Marcel.

 - 1437 : la peste fait des ravages à Barjols.

 - 1440 : les Augustins avaient une église dont le clocher datait de cette année-là.

 - 1465 : le Conseil de Ville apprend qu'un lépreux, qu'il avait envoyé dans une maladrerie de Marseille, parle de revenir. Afin qu'il ne puisse pas mettre son projet à exécution, le Conseil décide de démolir sa maison et de la raser de fond en comble.

 - 1477 : la peste est dans le bourg.

 - 1482 : la peste sévit à nouveau à Barjols.

 - 1486 : sonnerie de cloches à cause du "temps de peste et de grêle qui ravage la ville et les environs.

 - 1497 : au mois de juillet, des processions sont faites pour obtenir la pluie.

 - 1504 : trois chaudronniers dérobèrent la châsse en argent qui contenait les reliques de St-Marcel et la sortirent clandestinement de la ville; à peine avaient-ils fait quelques pas qu'ils furent soudain arrêtés par une force invisible. Abasourdis, stupéfaits, ils songent aux reliques demeurées dans la châsse. Ils les retirèrent aussitôt, puis, cachés derrière une petite chapelle dédiée à St-Sébastien, ils creusent la terre, enfouissent les reliques et prennent la fuite.
 Le lendemain toute la foule frémit d'horreur; on se met à leur recherche, on court dans toutes les directions. Près de la chapelle, un chien semblait appeler les passants de ses aboiements réitérés, on s'approche, on remarque la terre fraîchement remuée, on la creuse et, tandis que les uns rapportent à Barjols les précieuses reliques miraculeusement retrouvées, les autres, par tous les chemins, se mettent à la poursuite des voleurs. Ils sont découverts, saisis, garottés et conduits sous bonne escorte. Un jugement sommaire les condamne: deux furent brulés et le troisième pendu.

 - 1519 : dans la nuit du 11 au 12 décembre, des nomades volent tout le trésor de l'église: reliquaires, bustes de Notre Dame et de St-Marcel ornés d'argent et de pierreries. Les voleurs sont arrêtés à la Tour d'Aigues: quatre seront pendus et neuf brulés vifs.

 - 1559-1602 : les guerres de religion.
 Elles commencent dans la région en 1559 à Draguignan. Les catholiques massacrent le chef protestant de Mauvans. Son frère, en représailles, saccage la cité.
 Dès 1560 des bandes armées de Calvinistes, conduites par le Seigneur de Mauvans, descendent de Castellanes et envahissent la Basse-Provence, incendiant les églises, renversant les autels et saccageant tout sur leur passage. "à Barjols, l'église devint la proie la proie des flammes, après avoir été dépouillée des vases sacrés et de tout ce qu'elle avait de plus propre à exciter l'avidité du soldat", l'historien Papon ajoute "les séditieux massacrèrent  sept chanoines qui voulaient s'opposer à leurs fureurs".
 En 1562, Durand de Pontevès avait fait de Barjols le centre des opérations. Il convainquit les habitants qu'une armée, commandée par Paul de Mauvans, devait recommencer contre eux les excès et les cruautés de son frère Antoine. Excités par les exhortations et ses promesses, les barjolais repoussèrent d'abord les troupes du roi, dans lesquelles ils voyaient des protestants en grand nombre.. Gétente-Sénas et Mauvans furent même obligés de se retirer à Varages où Durand de Pontevès les poursuivit avec une telle vigueur qu'ils se replièrent sur St Maximin. Mais alors le sieur de Saint Aubin et le baron des Adrets, qui devait acquérir une si grande réputation de cruauté dans la suite de cette guerre, vinrent se joindre aux troupes protestantes et assiégèrent le comte de Flassans dans Barjols. où il s'était enfermé. Après 4 jours de siège, la ville fut emportée d'assaut le 6 mars. Les assiégeants firent passer au fil de l'épée près de 600 personnes..
 Les protestants qui sernaient dans cette armée, dit Papon, jetèrent les prêtres dans les puits, pillèrent les églises et brulèrent, au milieu de la place, les reliques de St Marcel.
 En 1574 Riez fut assiégé et pris. De son côté, Honoré de Grasse-Tanneron s'empara de Seyne et de Digne. Ce fut alors que pour empêcher l'arrivée des sectaires dans la Basse-Provence, un camp fut établi à Barjols (qui s'appelait à cette époque Barjoulx), mais rien ne se passa. Barjols dut cependant fournir des hommes et ensuite en recevoir et les nourrir. Pour la ville ce fut donc surtout une question pécuniaire.
 En mai 1589, La Valette prit différentes villes dont Barjols. En 1590 Barjols fut encore attaqué par un corps protestants. La ville près d'être forcée préféra payer le 13 mai 30 000 écus. Mais quelques jours après, à la suite d'une querelle entre habitants et soldats, ces derniers égorgèrent plus de 500 barjolais. Immédiatement après, la citadelle fut cédée à la ville qui en fit abattre une partie et laissa démanteler le reste. 
 En avril 1592, Lesdiguières entre en Provence et en 6 jours prit Beine, Bauduns, Rians, Ginasservis, Cotignac, Barjols, Aups et Draguignan.
 Pour terminer ce sujet, nous dirons que par lettres-patentes du 26 octobre 1602, le roi Henri IV ordonna le remboursement intégral aux barjolais des 30 000 écus qu'ils avaient versés en mai 1590.

 - 1568-1570-1571 : un froid excessif fit périr les oliviers.

 - 1581 : malgré les précautions prises, fermetures des portes et active surveillance, Barjols ne fut pas épargné par la peste qui faisait des ravages dans la région. Elle sévit en Provence de 1580 à 1585.

 - 1624 : abondante chute de neige. La plus grande partie des habitants sont réduits à l'extrême nécessité.

 - 1631 : Les Consuls appellent les Ursulines pour instruire la jeunesse féminine. Cet Ordre est restée très longtemps à Barjols. Elles logeaient dans ce que l'on appelle aujourd'hui "le Patronnage".
 Cette même année la peste ravagea le pays. Quand l'épidémie eut cessée, les Consuls firent bâtir une chapelle dédiée à St Roch. Elle fut édifiée contre la léproserie qui se trouvait dans les grottes, falaise de l'ancien stade.

 - 1649 : le 2 juillet eut lieu la bénédiction de la chapelle de N.D. de Bon Refuge dans une des grottes des "Carmes".

 - 1665 : par délibération du 25 août le Conseil Communal décide la construction d'une glaicère dans le village. Elle se trouvait rue de la Glacière devenue rue Marcel Amic.

 - 1678 : installation des "Carmes Déchaussés" à Barjols. Ils y restèrent jusqu'en 1776.

 - 1709 : le plus terrible hiver de l'histoire de France n'épargne pas la Provence. Il ne reste, dit-on, plus un seul olivier non gelé et les autorités furent tellement désemparées par le manque de ressources en vivres et en denrées que la population fut littéralement décimée.

 -1720-1721-1722 : plus aucun cas de peste.

 - 1726: début de la construction du nouvel hôpital terminé en 1744.

 - 1746 : c'est l'invasion de la Provence par les armées Austro-Sarde vers la fin du mois de décembre, 5000 hommes de troupes espagnoles alors nos alliés, prennent leur campement à Barjols sous le commandement de Mr de Campos Santos. Le 27 quelques centaines d'allemands ayant fait leur apparition dans les environs, sont repoussés par la garnison de Barjols.

 - 1747 : le 8 janvier, une quinzaine de soldats espagnols de la garnison de Barjols, faisant une patrouille du côté de Sillans, tombent sur un détachement allemand qui se dirigeait vers Salernes. Au cours de l'engagement qui s'ensuit les espagnols dispersent les allemands et font prisonnier 8 hussards qu'ils conduisent à Barjols.
 Les troupes Austro-Sarde ayant été forcées de battre en retraite, la garnison espagnole quitte Barjols le 20 janvier pour se joindre aux troupes qui poursuivent l'ennemi.
 Le 27 décembre, quelques centaines de soldats autrichiens, qui s'approchaient de la ville, sont repoussés par une troupe de soldats espagnols qui avaient pris position dans le voisinage.

 -1754 : le chanoine Girardin écrit en cette année dans son ouvrage '' Description historique du diocèse de Fréjus'': Barjols - sa situation n'est pas gracieuse, son terroir est petit, mais ses coteaux chargés d'oliviers et de vignes, le rendent généreux. Cette ville, entourée de montagnes se serrant de près, est située à 9 lieues au nord-ouest de Fréjus. Une source abondante arrose le peu de plaines qu'elle a, tant au-dessus de la ville qu'au-dessus. Les eaux d'une autre source qui entrent aussi dans la ville sont distribuées en cinq belles fontaines. L'air y est salutaire et plusieurs étrangers y sont venus chercher le rétablissement de leur santé.

 - 1782 : l'Assemblée décida après délibération que le chemin de seconde classe de Barjols à Moustiers suivrait celui de Barjols à Aups jusqu'à Régusse. Achard écrit à cette époque le climat est tempéré et sain. Les habitants sont bons et la ville est fort peuplée. Le sol est très ingrat mais très bien cultivé.

 

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3 - de 1789 à 1977

 - 1789 : élection des délégués pour pour la préparation des Etats Généraux. Il y eut tout d'abord l'élection des délégués de Barjols qui allèrent à Draguignan pour élire les délégués qui devaient aller à Aix pour afin d'élire les délégués à ces Etats Généraux.
 - nuit du 4 août 1789: les privilèges furent abolis et tout le monde eut le droit d'élever des pigeons et de chasser, ce qui était avant des privilèges seigneuriaux. Mais en 1793 le Conseil Général, constatant que les pigeons avaient mangé toutes les récoltes et qu'il n'y avait plus de gibiers, décida que l'élevage des pigeons serait interdit et que la chasse serait fermée.

 - 1790 : naissance du département du Var.

 - 1793 : c'est la terreur. Les varois déplorent de plus en plus les levées d'hommes et l guerre. Les déserteurs se multiplient. L'orage éclate en 1793. En juin, Draguignan, puis Barjols, Fréjus, Brignoles, Saint-Maximin rejettent l'autorité de la Convention.
 Cependant entre temps, pour éviter une contre révolution royaliste, une milice communale avait été formée à Barjols dont le pharmacien était le capitaine. Ces gens s'entraînaient, mais comme rien ne se passa  de sensationnel, les miliciens finirent par passer leur temps au ''bistrot''. Les cafetiers n'osaient pas les faire payer ce d'autant plus qu'ils buvaient sur le compte de la mairie. D'autre part ils n'osaient pas se faire payer par la mairie de peur de passer pour des réactionnaires.
 - lorsque Napoléon arrive au pouvoir, sous le Directoire en 1795, ils commencèrent à se rendre compte du changement de régime, ''d'un retour de manivelle'', ils allèrent donc, à ce moment là, présenter leurs notes à la mairie, mais cette dernière, comme c'était presque toujours, sans ressources. Le Conseil Municipal était embarrassé lorsqu'un des membres eut une idée de génie: nous avons des armes et des munitions dont nous n'avons plus l'utilité nous pourrions les vendre aux armées de Napoléon qui en ont besoin et avec cet argent nous paieront les factures des ''bistrots''. C'est ce qui fut fait.
- c'est toujours en 1793 que Bonaparte fit ses premières armes à Toulon sous la direction de vicomte Barras, né à Fox-Amphoux en 1755 et qui fut élevé par les Pères Carmes Déchaussés de Barjols. Barras délégué du gouvernement républicain pour le Var, jouait le rôle de Préfet et c'est lui qui a  mis Napoléon en avant en lui confiant l'artillerie défendant Toulon qui était assiégé par les Anglais, lequel le lui rendit un peu plus tard en le nommant membre du Directoire en 1799.

 - 1799 : un évènement funeste plongea la ville de Barjols dans le deuil. Un fabricant de salpêtre, poussé par le désespoir, en voulant s'arracher la vie, s'assit sur un baril de poudre et y mit le feu. L'explosion du magasin fut si terrible que sept à huit maisons s'abimèrent dans leurs ruines, treize personnes y périrent et douze furent plus ou moins blessées

 - 1801 : la bourgade de la Rouguière est un des quartiers le plus peuplé de la commune.

 - 1812 : reconstruction de l'aqueduc qui apporte l'eau aux fontaine de la ville.

 - 1819 : approbation des plans et devis du pont des Jauffret sur la fontaine de Roubaud (2345 frs) à la hauteur du n°2 du bd Grisolle. Ce pont fut terminé le 25 novembre 1820.

 - 1826 : ''La Tuerie Publique'' (l'abattoir) était situé sur la route départementale de Barjols-St Maximin près du cimetière. Il est décidé de la transférer près du Pré-de-Foire. Le Conseil Municipal donne son accord le 2 novembre 1831 et le nouvel abattoir fut terminé le 20 avril 1834.
 Les pigeons causant de grands dommages pendant le temps des semences et pendant la maturité des grains le Conseil Municipal décide qu'ils seront enfermés du 10 octobre au 10 novembre et du 15 mai au 15 juillet.

 - 1827 : on décide le rétablissement de la glacière détruite pendant la Révolution. Elle avait été construite en 1665. En août 1832 ce n'était pas encore fait.

 - 1833 : le 22 juillet fut inauguré, à 11 heures, le nouvel Hôtel de Ville; là où il se trouve toujours.

 - 1835 : le climat de Barjols est doux et tempéré, l'air sain, la population s'élève à 3320 habitants. Les foires sont: le lundi après le 17 janvier, le 8ième jour après Pâques, le 27 juin, le 29 septembre et le 30novembre.

 - 1844 : on parle de démolir la ''Tour de l'Horloge'' qui se trouve au milieu de la Grande Rue et d'acquérir une nouvelle horloge pour la placer sur la tour du clocher et placer celle de la tour sur l'édifice de l'Hôpital.

 - 1846 : le Conseil Municipal demande que l'on numérote chaque maison et que l'on inscrive le nom de chaque rue.

 - 1850 :: le Conseil Municipal demande la création d'une Salle d'Asile.. Elle fut terminée en 1851. C'est le bâtiment qui se trouve à gauche de l'hospice et qui servit d'école maternelle jusqu'à Pâques 1974, puis de foyer aux sapeurs-pompiers et maintenant de salle de ?

 -1851 : le 26 mai le maire propose l'achat d'une horloge pour être placée sur la tour du clocher et de placer l'ancienne sur la Salle d'Asile. Les crédits furent votés le 15 août.
 Le 2 décembre Coup d'Etat. C'est là que se place l'histoire de Bidouré (voir ''plan visite chapitre monument Bidouré'')  Un maquis se format et les maquisards furent entraînés à Barjols. Fait particulier celui qui entraînait les canonniers était aveugle, mais c'était un ancien canonnier.Il se servait d'une charrue pour l'instruction, elle simulait le canon.

 - 1852 : la nouvelle horloge a été posée dans le clocher et l'ancienne sur la salle d'Asile.

 - 1856 : le Conseil Municipal vote l'achat d'une bascule de 8T pour charrette à 2 roues chez Béranger et Cie de Lyon. Elle sera installée au Faubourg de la Rouguière et sera définitivement en place en juin 1857.

 - 1861 : création d'une succursale de la Caisse d'Epargne de Brignoles, ouverte en juillet. Elle a été rattachée à Toulon qu'en 1969.

 - 1864 : le Conseil Municipal donne un avis favorable à la création d'une société de Secours Mutuel.

 - 1865 : la ligne télégraphique Brignoles-Barjols est faite. On arrange le local destiné à recevoir le bureau. l'appareil ne peut être manipulé que par le secrétaire de mairie ou l'instituteur.

 - 1873 : voici l'histoire des faux vrais ''louis'': Marius Penin, ancien graveur, était venu s'installer en 1870 dans l'ancien rendez-vous de chasse du Roi René, appelé de nos jours ''Le Trianon'' au-dessus de l'usine dite ''Les Perles''. C'était un pur royaliste et il avait espéré que le duc de Chambord remonterait sur le trône de France sous le titre d'Henri V. Aussi entreprit-il de battre monnaie à son effigie. Il fabriqua des pièces d'argent en fondant son argenterie, mais en plus, sur de vrais louis d'or, il grava, après les avoir recuit, l'effigie d'Henri V, tout cela au moyen d'un matériel qu'il avait fait envoyer de Lyon par son fils qui avait pris la succession.
 Quand il eut ainsi frappé quelques 300 pièces, il trouva imprudent de garder ce trésor dans un tiroir. Il évida une tige de bambou, ferra un des bouts, et vissa sur l'autre un morceau de buis en forme de bouchon et il s'en servit comme canne.
 Entre-temps il eut la mauvaise idée de faire venir son petit-fils, Edmond, qui causait beaucoup de soucis à ses parents. Ce petit-fils s'aperçut que la canne, que ne quittait jamais son grand-père, était pleine de louis d'or. Cela le rendit ingénieux. Il coula un cylindre de plomb du diamètre d'un louis d'or et à peu près long de l'épaisseur d'une vingtaine de pièces, ce qui lui permit de substituer à son grand-père cette quantité.
 Il profita d'une Saint Marcel pour bien faire la fête avec sa petite amie Delphine et en payant avec les louis d'or subtilisés. Ce n'est que la fête finie que les commerçants s'aperçurent que ces louis d'or n'étaient des vrais puisqu'ils portaient l'effigie d'Henri V. On trouva vite qui s'était servi de cette monnaie et Marius Penin, averti, détruisit tout son matériel qu'il jeta dans le gouffre du Fauvery et envoya son petit-fils à ses parents...voila l'histoire des faux vrais ''louis''

 - 1889-1890 : le 15 novembre 1889 le maire est autorisé à signer une convention avec Adrien Vaillant, qui va installer aux Carmes un appareil électrique d'une force de 35CV (qui fut transformé ensuite en centrale hydraulique) pour l'éclairage électrique de la ville avec 40 lampes à incandescence, dont 20 de 16 bougies et 20 de 18 bougies, l'éclairage était fourni pendant 8 mois pour 1500 frs par an. Ainsi les rues de Barjols furent éclairées à électricité avant celles de Marseille. Je me souviens que la rue de la République à Marseille était encore, 1919, éclairée au gaz.

 - 1901 : il y avait déjà Barjols un égout public. C'est en 1927 que cet égout a été fait d'une façon définitive.

 - 1905 : le monument Bidouré est terminé, mais on décide de reporter son inauguration en juin 1906. C'était l'oeuvre de Récubert, un barjolais, devenu professeur de dessin.

 - 1908 : le 16 juin le Conseil Municipal vote un crédit pour payer à Talon Célestin la grille qui entoure le monument de Bidouré

 - 1911 : il n'y avait pas encore de téléphone à Barjols. Je n'ai pas pu trouver en quelle année il fut mis. Il n'a été installé à la mairie que le 18 avril 1918.

 - 1912 : le 1er mars il a été décidé de recouvrir le canal-égout en bas de la Rouguière.

 - 1920 : c'est le 25 avril que le Conseil Municipal étudie le remplacement de la bascule municipale fournie par la S.A. de construction de Voiron (Isère), au prix de 9 300 frs.

 - 1921 : le 18 mai le Conseil Municipal vote un crédit supplémentaire de 1 400 frs pour la bascule qui coûte en définitive 10 700 frs.

 - 1923 : le 15 mars le Conseil Municipal décide l'érection du monument aux morts selon le projet de Jules Récubert se montant à 25 000 frs. Le lieu où l'on devait élever ce monument, avait été choisi après consultation de la population.

 - 1924 : le 19 mars grève aux Tanneries Paul Vaillant. Les autres tanneries ont fermées par solidarité. C'est alors que les patrons tanneurs sont allés chercher à Marseille les réfugiés arméniens et c'est l'origine de leur implantation à Barjols.
 - le 19 décembre le Conseil Municipal adopte le projet d'assainissement avec la construction d'une station d'épuration qui existe encore (en 1983), mais qui n'a jamais fonctionné.

 - 1925 : le 5 octobre le Conseil Municipal autorise Mme Rose Martin à ouvrir au ''Thubet'' une maison de tolérance...

 - 1930: le 1er février le Conseil Municipal décide de créer un Syndicat d'Initiative.

 - 1935 : la justice de Paix doit être rattachée à celle de Rians et le Conseil Municipal s'élève contre cela.

 - 1936 : l'ancienne chapelle de l'Hospice est donnée en location comme salle de cinéma à raison de 1 500 frs par an.

 - 1938 : le 2 novembre mort de Eugène Payan, ancien fabricant tanneur, qui a fait un leg important à la commune.

 - 1939 : le 27 mars incendie aux tanneries Paul Vaillant. Il a fallu faire appel aux Marins-Pompiers de Toulon.

 - 1940 : le Conseil Municipal accepte de vendre à Marius Olivier 3 974 m2 au Pré-de-Foire pour 15 896 frs afin de construire une cordonnerie mécanique moderne.

 - 1945 : l'eau a été déclarée non potable. Cela était déjà arrivé en 1936  et se renouvellera vers les années 1950. La Municipalité se décidera alors à éloigner de la source l'élevage de poules de Dauphin et à entreprendre des travaux tout autour et à stériliser l'eau.

 - 1951 : le 25 mars le maire propose l'achat d'un nouveau pont-bascule de 40 T à Trayvou la Mulatière pour un coût de 1 057 000 frs plus le transport évalué à 200 000 frs. Plus tard cette bascule eut besoin d'être remise en état et servait peu. la municipalité jugea cette dépense superflue. Alors, après que les tanneries Paul Vaillant eurent achetés la ''rue du Bourg Neuf'' pour 1 000 frs et cela le 6 janvier 1961, elles proposèrent à la Mairie d'installer cette bascule dans cette rue, après l'avoir remise en état pour s'en servir.. Le Conseil Municipal fut d'accord à condition que les barjolais, qui en auraient besoin, puissent peser gratuitement. L'accord fut conclu.

 - 1953 : le Conseil Municipal décide que la fête de la St Michel sera célébrée les 8, 9, et 10 août. La foire restant toujours fixée le 29 septembre. Je ne sais si cela a duré plusieurs années.

 - 1955 : la tannerie Fassy dépose son bilan et licencie les 108 ouvriers restants. Ce n'est qu'en août 1956 que cette tannerie ferme définitivement ses portes en licenciant les 55 ouvriers qui avaient été réembauchés.
 C'est le 30 mars que la reconstruction du vieux pont sur l'Eau Salée est terminé avec de dépenses de 1 500 000 frs soit un total de 5 000 000 frs. Le dépassement est approuvé par et le crédit supplémentaire voté. Concernant cette construction nous allons faire un petit historique car il aura fallu 20 ans pour en arriver là.
 En effet, ce pont avait été détruit et le 19 février 1935, le Conseil Municipal parle de sa reconstruction. Le 24 novembre 1938 le projet est adopté mais il ne fut pas réalisé. On en reparle le 29 décembre 1938 et ensuite le 12 mai 1945.
 En attendant la reconstruction du pont, le 27 octobre 1948 le Conseil Municipal adopte le projet de la construction d'une passerelle et l'adjudication eut lieu le 12 août 1949. Mais le 8 décembre 1950, le Conseil Municipal est informé que l'orage du mois de novembre a particulièrement endommagé les travaux de construction de cette passerelle et de ce fait, des travaux supplémentaires ont été nécessaires et que le coût sera finalement de 561 635 frs au lieu de 360 000 frs.
 Le 25 juillet 1951 le Conseil Municipal vote un crédit de  1 000 000 frs pour la reconstruction du pont. Le projet est adopté le 23 octobre 1953 pour un montant de 3 500 000 frs et le Conseil Municipal vote la somme de 1 235 000 frs pour la commune.
 le 5 mars 1953 la construction est attribuée à Valentin Salvatico et, comme nous l'avons dit, ce pont fut finalement terminé le 30 mars 1955.

 - 1958 : Billy installe un relais de télévision sur le Castellas et la commune peut recevoir les émissions.

 - 1960 : l'EDF propose d'acheter la Chapelle de Saint Eloi (située à droite de la fontaine du Boeuf - photo) désaffectée depuis 1910 et une remise à côté pour construire un logement.

 - 1961 : le Conseil Municipal avait accepté en décembre 1960 que le Tour de France cycliste passe par Barjols moyennant un versement de 1 000 frs. Je crois même qu'il y eut un ravitaillement . A ma connaissance c'est la seule fois que le Tour de France soit passé par notre village.

 - 1962 : la municipalité achète différents immeubles et terrains de l'ancienne tannerie Fassy pour ce qui est convenu d'appeler ''la Salle des Fêtes'' que les Amis de St Marcel avaient commencé à aménager pour les fêtes de la St Marcel de 1959. Cet achat coûta 31 508 frs.

 - 1963 : le Conseil Municipal accepte des Amis de St Marcel le cession gratuite de l'installation électrique et de la cuve de fuel qui avaient été installées pour les bals de la St Marcel des 16 et 17 janvier et décide d'acheter le thermobloc Wanson qui avait été mis à la disposition de la collectivité par la société Parent, cela au prix de 10 870 frs. cet appareil qui avait été installé au rez-de-chaussée, fut déplacé plus tard par les Amis de St Marcel au sous-sol où il se trouve toujours (en 1983).

 1950-1967 : la municipalité Amic s'est préoccupée pendant cette époque d'abord de l'alimentation en eau potable de la ville. Des travaux ont été faits près de la source et d'ailleurs Mr Dauphin a menacé la ville de lui faire un procès car ces travaux auraient été faits sur son terrain; cela se passait le 15 mai 1953. Heureusement un accord amiable fut réalisé entre les parties.
 . Le 10 juin 1954 le Conseil Municipal veut acheter la propriété Garry pour capter plus d'eau et le 25 janvier 1956 la décision d'acheter cette propriété est prise. Pour éviter les incidents que nous avons signalés le 26 octobre 1956, il est question de l'achat d'un appareil pour la stérilisation de l'eau qui doit coûter 470 000 frs.
 . La première tranche de l'adduction d'eau date du 27 avril 1958 et le 11 septembre 1959 l'acquisition pour un million de francs de la propriété Garry est d'adoptée; l'on parle de la 2ième tranche. La 1ière tranche est terminée vers la fin de 1960.
 . Le 18 mai 1961 le Conseil Municipal parle d'acheter la propriété Dauphin et d'installer au point de captage l'appareil de stérilisation d'eau. Tout cela fut réalisé, de même que la 2ième et 3ième tranche de l'adduction d'eau. Quant au 4ième, 5ième et 6ième tranche leur adjudication fut décidé le 12 juin 1963. Comme beaucoup d'eau fut gaspillée il fut décidé d'équiper chaque concessionnaire de compteurs et le 22 juin 1967 la pose de ces compteurs est pratiquement terminée.
 . De même pendant ce temps là il fut beaucoup fait pour l'électrification rural et pour les égouts dont la 2ième tranche est votée 10 avril 1961 et la 3ième tranche le 3 août 1967.

 - 1967 : au mois de septembre la tannerie Plauchud ferme.

 - 1971 : le 14 mai la création d'un corps de Sapeurs-Pompiers avec au début 16 pompiers.
 . projet d'installation d'un relais de télévision par ORTF au Castellas. Projet qui fut ensuite réalisé.

 - 1972 : obtention de la nationalisation du CEG qui devint CES et de ce fait allègement des charges de la commune

 - 1974 : jumelage Barjols-Garessio:  21 avril - 26 mai. Un comité de jumelage a été créé dans ces deux villes. En effet, de nombreuses personnes d'origine italienne vivent à Barjols. Depuis très longtemps des italiens sont venus travailler, surtout dans les tanneries et y sont restés, beaucoup sont originaires de Garessio et de sarégion, c'est la raison de ce jumelage.
 . A Pâques mise en service de la nouvelle école maternelle.

 - 1975 : l'école primaire est regroupée entièrement au Pré-de-Foire.
 . Il fut voté de se raccorder à l'eau du Verdon fourni par le SINOV (Syndicat Intercommunal du Nord-Ouest Varois). Cette eau ne sert que lorsqu'on veut nettoyer le bassin situé près de l'ancienne scierie de Laugier ou en cas de panne des pompes qui alimentent ce bassin. Ces pompes se trouvent près de l'école primaire.
 . Cette eau sert aussi à alimenter les concessions se trouvant à la côte à 342m.
 . Il est question de construire un réservoir à la côte 400m et à ce moment là l'eau du Verdon ne servira plus qu'occasionnellement car le débit de la source de Barjols est actuellement suffisant pour les besoins d'eau de la commune.
 . Un ramassage moderne des ordures ménagères a été entrepris. Les ordures étaient dirigées sur le centre incinération de Sillans. Par la suite, vue le coût élevé de l'opération, il a fallu l'abandonner.

 - 1976 : le 3 juin le POS (Plan d'Occupation des Sols) a été adopté.
 . Pendant ces années de nombreux travaux d'électrification des Ecarts furent réalisés ainsi que l'extension du réseau d'égouts.
 . Le ''remodelage'' du quartier du Real a été entrepris

 - 1977 : W. Nironi est nommé maire le 31 mars et il sera réélu le 13 mars 1983.

 

 

 

 

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